Les amours de Cendre

Pas envie de bosser

mercredi 26 décembre 2012 à 15h08

Je traîne de forum en journal, j’ai pas envie de bosser.

Pourtant, il a de la gueule, mon boulot. Mis à par son utilisation finale (la loi Bachelot, on a fait plus glamour et plus service public), j’ai vraiment pas à me plaindre. Surtout que des trucs de tâche de fond qui ne se voient pas mais qui potentiellement pourraient m’avancer pour plus tard, j’en ai un certain nombre. Mais non. J’hypothèque sur l’avenir, j’arrive pas à m’y mettre, j’ai pas la fritte.

Le plus désagréable, c’est que j’ai pas l’énergie de jouer non plus. Ça va faire trois jours que Belulle attends une réponse à son RP, et un peu plus que Rémi comme Daniel bombardent le forum de textes en tous genres, que je n’ose ouvrir de peur de ne pas avoir la continuité de les lire jusqu’au bout. Aphraël sait pourtant que c’est un vecteur principal de mon amour pour eux. L’écriture et la lecture. Mais en ce moment. Non.

Pas de code, pas d’administration, pas de jeu. Alors quoi ?
Du nouveau, du surf, de la découverte. Du temps perdu, beaucoup.
Est-il si perdu que cela ?
C’est comme se poser devant la télé. Certes, ce que l’on regarde ne nous mène à rien, ou à tellement peu. C’est comme s’offrir une clope. Certes, ça brûle la gorge et cela laisse un sale goût sur les doigts. Mais ça pose le cerveau. Pendant un certain temps, relativement délimité, on arrête le cerveau, on le laisse s’échapper des questions habituelles, on l’ouvre au présent, à ce qui se présente, là, sans discrimination, sans recherche précise, sans volonté particulière de retenir ou d’analyser.

Les larmes de jeudi dernier montreraient que j’étais particulièrement en tension. Ce qui expliquerait également mon besoin de détente actuel. D’autant plus que socialement, c’est une période très chargée, tant parce que je rencontre des gens que parce que je dois les appeler *.
Donc oui, je me réjouis de ma soirée du 24, des gens que je vais voir ce soir, demain, samedi, lundi et mardi prochain. Mais ça fait beaucoup d’un coup. Je le sais d’avance. Il me faut préparer mes forces. Et pour ça, je vide mon cerveau.

Bon, ça me va.
Je vais pouvoir gérer ma culpabilité avec ça, même si c’est pas très pro, car c’est un impact de ma vie privée sur ma vie professionnelle, mais bon, on fait comme on peut.


Notes :

1 : Je fais partie de ces extra-terrestres qui ne se détendent pas quand ils sont en groupe. Non, même parmi les amis ou la famille que j’apprécie, cela me pompe une énergie folle d’être avec eux, d’être socialement acceptable, d’être présente, sans trop en dire, de profiter de la fête, sans faire de bourde non plus. Le téléphone c’est pareil, pas de la même façon, mais très coûteux également.
C’est peut être du en parti à mon fonctionnement en scénario, à mon besoin de contrôle. Mais en même temps, si je ne cherche pas à contrôler, c’est un coup à froisser du monde, du monde que j’aime, par dessus le marché. Par pure bêtise. Alors ? Entre la liberté d’être soi-même et un minium de convenance sociale, qu’est ce que je fais ?
Je me plie à la norme. Somme toute, je n’ai que quelques jours de désagréables à passer…

2 : C’est sur, maintenant, il faut que je garde ce journal secret, que je n’en donne l’adresse à personne, que des inconnus pour me lire. Sinon, ma liberté d’écriture en serait gravement atteinte. Trop peur de blesser, d’être comprise de travers. Cela m’arrive tellement souvent, même (surtout !) avec ceux que j’aime. Je ne peux pas prendre le risque…

Allons viens et calme-toi
Parle-nous, ouvre-toi
Réveille-toi !
Debout !
Tiens-toi droit !
On va leur montrer
Qu’on peut tout changer
Daniel Balavoine - Les Oiseaux (2)

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