Les amours de Cendre

Journal intime

vendredi 28 décembre 2012 à 00h54

J’ai hameçonné la curiosité de mon mari cette fois. Il ne lit pas volontairement mon écran, mais en passant me faire un bisou, il a tilté sur le titre « Journal intime »

« Qu’est-ce qu’un journal sur internet peut encore avoir d’intime ? »

C’est une excellente question. Qui mérite bien plus qu’un mail privé. Parce qu’elle est générale.
On écrit en public pour être lu, pour avoir des retours, pour l’effet miroir. Quel est l’effet que produisent ces mots chez autrui ?

Et en vis-à-vis, la hantise de la découverte. C’est peut être encore plus douloureux que de découvrir une infidélité. La mère qui trouve et lit le journal intime de sa fille. Cliché. Rupture du contrat...

Alors entre les deux, qu’est-ce que l’on fait ?
On écrit sur des support non partagé (un cahier manuscrit, un journal secret) et on mange son chapeau de frustration de ne pas pouvoir le partager.
Ou alors on prend le risque de l’ouverture, de la confiance. Comment savoir par qui on est lu ? comment savoir que mon url n’est pas colportée par d’autres ? Clairement, j’ai beau avoir une attitude très positive en ce moment vis à vis de tous ceux que je rencontre, faire confiance à tous ceux qui viennent ici, cela ressemble à un risque inconsidéré.

Le risque est mesuré, je l’ai déjà écris dans le forum. Et puis, j’ai absolument besoin de retour, ne serais-ce que la potentialité d’un retour.
Je fais le pari que ce besoin ira décroissant, et que je pourrais réduire l’accès plus tard ( si je n’oublie pas entre temps ! )

En attendant, je croise les doigts pour ne pas avoir de conséquence désastreuse.
Ce qui me rassure (et qui ne devrait pas) c’est que si découverte il y a, et catastrophe associées, je parie 6 mois d’hébergement de journalintime que cela ne viendra pas d’ici, mais de ce que j’ai pu dire dans des lieux bien plus exposés, qui sont indexés par google, eux…

Des conneries, j’en ai fait. En connaissance de cause, qui plus est. J’ai encore perdu un compte MSN il y a peu comme cela (j’y avait laissé un mot de passe bidon que j’utilise sur trop de comptes où mon identifiant était justement cette même adresse, des fois, y’a des baffes qui se perdent)

Mais faut croire que j’ai pas été assez échaudée…


Note : je vais me coder ce compteur. Je suis sure que je peux avoir les IP de qui vient ici. Je n’en ferais rien de concret, mais ça me rassurera peut être, suffisamment pour pouvoir allègrement continuer en toute insouciance… (!)

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