Les amours de Cendre

Je suis en train de paniquer gentiement

mardi 6 août 2013 à 16h46

Des choses que je n’avais jamais envisagé de faire avec quelqu’un d’autre qu’Aimé.

...

Bon, soyons léger un peu, et marquons ici le souvenir d’un sourire de partage, d’amour global : Si j’avais été disponible, je serais en train de paniquer à propos d’une autre sujet, celui d’une certaine Eva.
Sauf que là, je pourrais sauter.
Dans le vide de l’inconnu, certes, mais avec l’assurance que je laisse personne derrière moi.
Laisser pour compte.

Alors bon, ça passe un peu en arrière plan.
Parce que ça pose moins de problèmes, et qu’on est pas pressés, surtout.
Vraiment pas envie de bâcler ça ou encore moins de le mélanger au reste.

Le reste.

Ce qui fait tomber mon sourire et me crispe la gorge.
Cette sensation de dislocation.

Qui suis-je ?

Celle qu’aime Aimé ?
Celle qu’aime Jee ?
Celle qui est devenue connue en café poly, au point de se faire inviter par ceux qu’on a régulièrement croisé mais qu’on a pas encore pris le temps de connaître mieux ?

Les deux dernières sont assez proches pour être confondue. On l’appelle Cendre.
La première, on peut l’appeler Caille.

Il y a plus de 8 ans, Casius tombait amoureux de Caille. Et réciproquement.
Et aujourd’hui, que reste-t-il de cet amour ?

Des sujets de prédilection, des savoirs partagés. Il me connait sur le bout des doigts… Et moi ?
Il me reproche de ne pas le comprendre, ou plus exactement, de en pas savoir agir en fonction de ce que je sais de lui.

Les monogames en série jettent tout le package quand ça commence à coincer.
L’amour, c’est juste les fleurs imprimées sur l’emballage. Et la guimauve qui y colle.
Déconstruire le package, c’est déchirer l’emballage, et accepter que l’on puisse ne prendre à l’intérieur qu’une pile et un gâteau.

Qu’est-ce qui me reste avec Casius ?
Je ne parle plus des projets puisque justement, ils sont potentiellement remis en question.
Un plaisir de vivre ensemble.
Un savoir commun.
Des valeurs communes, tant politiques qu’éducatives qu’étique.
Ethique ? Moi, la salope de service ?
L’exclusivité faisait-elle partie des valeurs communes tacites ?

Et qu’est-ce que j’ai avec Jee et Eva ? (a part un continent de sensations à découvrir ! )
Il n’y aurait que cela, je pense que je paniquerais pas tant que cela.
Parce que bon, le jardin secret, les plaisir cachés, bon, ça fait presque parti de la norme.
Une norme qui clashe pas mal avec mon image de première de la classe, mais bon, on s’encanaille comme on peut avec nos désirs.
Mais il n’y a pas que cela, malheureusement ? heureusement ?

Il y a un package qui revient.
Au grand complet.
Comme je pensais pas que cela puisse arriver.
Et j’ai beau avoir conscience du caractère complètement irrationnel de la chose (il nous manque des heures et des jours et des mois de partages pour savoir.
Pour savoir quoi ?
Savoir ce que j’ai su pour Aimé et que je ne sais plus.
Si c’était verbalisable, si c’était simple… Si c’était rationnel.

Envie de tout foutre en l’air.

Un package pour un autre. Hop, on en reprend pour 10 ans. Et vaille que vaille, je finirais seule et épuisée (dont les serpents dévorent les pauvres seins déchirés), pleine de rancœur et de déceptions de n’avoir pas su me fixer, me donner des limites, faire les efforts qu’il fallait faire.

C’est quoi l’effort de ce soir ?

Et si on parlait d’amour ?

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