Les amours de Cendre

Décompression

vendredi 9 août 2013 à 17h45

Je suis revenue dans mon bureau pour bosser.
C’était vraiment mon intention, arrivée à la bourre ce matin, partie à midi, j’aime pas quand mes demi-journée font péniblement 2 heures (même si 45 minutes ont été fort bien utilisées ce matin)
Bref, je blablate pour pas exploser en sanglots devant mon collègue.

Je sais même pas pourquoi.
C’est une décompression.
C’est pas la première que je vis, mais j’avais cru, jusque là, que la décompression était liée à l’aspect schizophrène entre Cendre et Caille, plus exactement, entre les bonheurs que vis Cendre et que Caille ne s’autorise pas à vivre. Du coup, quand Caille reprend le dessus, c’est avec cette douleur de ne jamais ... jamais quoi ? je ne ne sais pas.
J’ai fini le guide des amours pluriels de Simpère, et elle fini par ça, jamais jamais, jamais toujours.
Je suis bien d’accord.
Mais c’est irrationnel, cette boule qui monte dans la gorge.

Admet le.
C’est pas irrationnel du tout.
Jee te manque déjà. Point.
C’est pas parce que c’est la première fois que ça t’arrive, que tu es surprise que cela vienne à peine 5 minutes après l’avoir quitté, mais tu le savais, tu l’avais écrit, déjà, qu’il te manquerait comme ça : il te manque et c’est tout. Et c’est pas grave.
Ça n’a rien avoir avec un coté schizophrène, avec un conflit de personnalité ou quoique ce soit. Ça n’a rien a voir non plus (et ça je l’avais découvert avec Daniel) avec une angoisse ou une perte. Au contraire, en l’état, je pense que c’est plutôt amplifié par les marques nombreuses aujourd’hui, de notre confiance en l’avenir tous ensemble. A deux, à trois, à quatre, et plus si affinité…

Et quand même, une partie de moi qui ne veux pas y croire.
Parce que ça parait trop ... tellement ~~ irréel ? En dehors des schémas que je connaissais...
C’est pas possible que ce soit si simple.
Où est la faille ?
Si elle n’est pas à l’extérieur, pas de problème, j’ai pas besoin de chercher longtemps pour la trouver en moi.

J’hésite entre m’effondrer un coup pour de bon, ou bien relever la barre, faire les trois tâches que je m’étais données et rentrer.
Dans les deux cas, c’est trop tard pour rentrer tôt, je n’en ai plus l’envie, la volonté, l’appétence.
C’est juste une priorité à donner entre mon état émotionnel et ma conscience professionnelle.
Le choix est vite fait : c’est l’état émotionnel. J’ai pas le droit d’être à fleur de peau ce soir. Déjà, à coté de mes pompes hier, ça suffisait.
Oh, zut, me revoici à calculer. Je sais pas quoi, mais je calcule.
Et je sens l’envie de régresser s’éloigner, de toute manière. Je ne savais pas si aurait été bon de laisser couler les larmes plus que cela, de toute manière.
100% bio, pas de détriment. Pas de larmes. Tu te souviens, Daniel ?
Et celles du 8 avril, tu te souviens, Cendre ?

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Une décompression n’est jamais très grave.
C’est juste la réaction à des moments beaucoup plus intense que tu n’y es accoutumée.
Et en rangeant les souvenirs, t’es d’accord qu’on a pas mal accumulé, en moins de cinq heures de temps, non ?
Je regrette soudain beaucoup moins les dernière minutes volées à Elise cours du Bel Air.
Même s’ils sont du genre à former ce surplus d’émotion qui au final a saturé mes sens.
Je m’en remets très bien, de cette saturation. D’ailleurs.
J’ai bien fait de mettre la conscience pro au placard un petit temps. Ça fait du bien d’écrire. (et puis, quasiment plus personne ne vient lire ici, alors...)

Bonheurs gratuits et partagés.

Il est hors de question que je m’en prive ! ! D’aucun des trois pari. Quatre avec celui que j’ai fait fin octobre;
Tous sont en cours, et aucun n’est à négliger. Et il peuvent, j’en suis bien persuadée, se résoudre ensemble, quasi simultanément.
C’est un challenge en soi, ça veut dire ne négliger aucun aspect de mes différentes relations aux uns, aux autres, et à leurs interactions.
En voilà un joli défi pour le cygne que je suis.

Vilain petit canard, montre nous que tu es capable de le faire.
Moi, je crois en toi.

Aimes autour de toi, rien n’est plus important, si ce n’est t’aimer toi-même.
Je t’aime.

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Et bonne fête !

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