Les amours de Cendre

Feuilles volantes

samedi 5 janvier 2013 à 15h04

Je retape (enfin) mon journal manuscrit.
Vanité de savoir taper sans regarder ni mon écran ni mon clavier, mais cela prend du temps quand même.
Sans compter que je n’ai pas tout retrouvé, loin de là. Mais je commence à rassembler des choses. Des choses qui me tiennent à cœur. J’aime les archives, je sais combien elles me sont précieuses…

C’est ainsi que j’ai retrouvé deux pages, planquées dans un tiroir, deux pages merveilleuses.
7 et 11 septembre 2012. Que je n’aurais pas relues sinon.
Des pages où l’écriture m’était indispensable pour dégager le surplus d’émotion.
On s’est pas encore embrassés, mais on sait que l’on s’aime, comme des fous, comme des naufragés.

Ainsi je fais sciemment remonter la tension. D’ici mardi. Disparue la petite fille sage qui faisait des concessions pour voir du monde durant les fêtes de fin d’années. Plus le jour de la reprise approche, plus je deviens insouciante, effrontément heureuse.
C’est ainsi qu’on a séché hier soir. Qu’il nous reste une ou deux corvées pour ce week end et que je sens qu’elles vont sauter.

Le problème, c’est que si pour moi, la perspective de reprendre le boulot me mets en joie (mes plus beaux souvenirs de Daniel sont dispersés dans Paris, et j’en ai un certains nombre dans les alentours de mon lieu de travail), il en est tout le contraire pour Rémi.
Je le sens s’enfoncer dans la déprime de « je veux pas y aller ». Et je suis assez désemparée pour le soutenir…

Alors ?

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