Les amours de Cendre

Essentiels à mon bonheur

mercredi 23 janvier 2013 à 21h57

K est repassé au boulot cet après midi.
C’est dommage, j’avais plein de trucs à faire. Enfin, non, ce n’est pas exact, parce que j’ai pas fait grand chose à part brancher des PC pour l’exploit et prendre la température de notre futur stagiaire, et surtout être en ligne avec mon troisième amour. Toujours est-il que, passé dix huit heure, j’ai trouvé que j’avais pas assez profité de la présence de K.
Alors j’ai fait sauter la danse, comme ça, pour lui.
On a causé boulot exclusivement ou presque.
J’ai juste pu lui glisser qu’il écrivait mal (j’ai un autographe personnalisé sur la carte de vœux de son entreprise)
Mais bon, pour le simple plaisir du bavardage, de l’accompagner jusqu’au quai, de le voir prendre le même RER que Daniel…

Voilà, c’est rien.
Je m’en veux un peu, parce que j’ai les épaules en vrac, que la danse m’aurait fait du bien, que j’ai complètement bousillé le prétexte du « je vais rentrer plus tôt à la maison » parce que Rémi est ronchon genre « je couve un truc » et que Daniel ne répond pas…

Bref.
Me préserver.
T’en a de bonnes, cher alter égo.
Je me suis jamais autant investie dans mes relations. Moi, la solitaire par excellence, un à un, mes amours m’ont vainque, m’ont rendue dépendante à eux.
Je me souviens encore des années qu’il a fallu pour supporter l’absence de Fabrice. J’ose pas imaginer si je devais un jour me passer de Rémi ou de Daniel.
Oui, j’ai cédé. J’ai accepté l’inter-dépendance. Sans même la certitude de la réciprocité. Juste la conviction profonde.
Mais était-elle heureuse, la gamine solitaire qui jouait dans son monde imaginaire où elle faisait tous les rôles ? La vie, le bonheur, n’est-ce pas cela ? le partage, la confiance ? Avec autrui. Avec ceux que l’on aime.
Accepter d’aimer quelqu’un, c’est accepter qu’il est devenu essentiel à notre bonheur.

Et oui, cela ne m’arrive pas si souvent que cela…

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