Les amours de Cendre

Entraves ?

vendredi 7 mars 2014 à 10h27

Aimé va mal, je le vois, il me le dit, il est malheureux.
Et ce prénom lui va de moins en moins bien.

ah bah comme ça, au moins, c’est dit. Ce que tu peux être brutale, chère Cendre, mais réfléchi un peu avant non ?

Non.

J’envisage très sérieusement de me séparer des 5 diamants que je porte à la main gauche depuis moins de deux ans.

On ne se demande rien mutuellement, mais on considère l’autre comme une entrave.

Rapidement, sur l’entrave qu’il constitue pour moi : il est devenu une relation primaire, celle qui prime sur toute les autres, qui influe sur leur existence même, celle à laquelle on s’ajuste en permanence, et on s’ajuste, par défaut, avec la présence.
(la présence par défaut faisait partie du contrat de base, celui qui spécifiait "pas de vol de temps", c’est à dire "je ne choisi pas de passer avec autrui du temps que je peux passer avec toi", mais en pratique, je suis pas bien avec cette règle, je la fait sauter régulièrement, et AM le vit très très mal)

C’est de pire en pire, je peux pas l’appeler Aimé, alors je l’appelle AM

Bref, il voudrait que je m’abstienne. Il voudrait que je le fasse par amour, c’est à dire si possible sans effort, juste parce que je l’aime. C’est pour ça qu’il ne demande pas. Il ne veux pas exiger que je donne. Parce que ça retire le bénéfice même du don.

Plus exploratoire, l’entrave que je constitue pour lui. Je l’empêche d’être heureux. C’est manifeste. C’est factuel. (mais de là à ce qu’il me considère comme un boulet ! oh cette phrase là n’est pas passée, tient). Je me défends en disant que je ne lui demande rien (ce qui est, à la fois faux – Je lui demande d’être heureux, de savoir ce dont il a besoin, d’accepter que je ne puisse plus vivre exclusive – et –j’ai perdu mon fil–)
Mais somme toute, il ne me demande rien non plus.

Il voudrait que ce soit naturel pour moi d’être abstinente, que ma priorité aille naturellement à notre couple.
Je voudrais que ce soit facile pour lui de vivre avec moi comme ça, papillonnante.

J’crois que je vais écrire à Françoise.

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