Les amours de Cendre

Deuil

jeudi 8 février 2018 à 16h18

Oui, mon Dandy a raison. Il faut me laisser le temps.
Oui, la dernière action qui m’a blessée a moins de 6 mois.
J’en parle lundi, avec cette amie qui m’est présentée, poly jusqu’au bout des ongles, avec l’humour de cet automne :
« J’en avais marre de me faire larguer parce que j’étais deuxième »

Alors certes, aujourd’hui je vais tellement mieux. Maintenant que j’ai une place de premier choix, où l’on me dit qu’a part deux ou trois battements réflexes au cœur de la nuit qui permettent de survivre, les autres battements de cœur sont pour moi ; maintenant que j’ai ce couple fusionnel non exclusif qui me comble au delà de toutes mes espérances.
Mais ça n’empêchent pas les blessures en cours de cicatrisation de tirailler encore parfois.

Ainsi, reconnaître que si je ne suis pas allé faire des démonstrations de cordes avec paris soft, c’est que j’avais vraiment pas envie d’y croiser celui qui fut mon mécano.
Parce que le regard de compassion de Théodora ce même lundi est éloquent, quand je raconte que j’ai plus de gréeur, je vais un peu plus loin, je raconte que ne plus avoir de sexe, je m’y attendais, ne plus avoir de cordes, ça a fait mal. Tout de même un peu, oui.

Et que c’est normal.
J’ai beau faire la fière, ma dernière envolée par message date du 4 octobre seulement.
Ne t’en demande pas trop, c’est inutile
Patience.

(quand à mon chat noir, ça cicatrise aussi. C’est beaucoup moins normal, comme temps, mais les même causes produisent les mêmes effets sur cette blessure là aussi, et je la sens qui cicatrise aussi)

Oh ! !

Et puis, terminer sur une note optimiste !
Lundi, donc, discuter avec quelqu’un qui connait mon amour de longue date, qualifie son retard de génétique...
Noter ici le trésor qu’elle m’a donné :
« Cet été, quand il m’a raconté qu’il avait quitté X, il m’a dit qu’il cherchait quelqu’un qui saurait partager ses délires, et pas seulement les tolérer »

Bouffée de fierté.
Car quand je rentre dans ses délires, c’est pas à moitié, c’est même pas pour lui faire plaisir, mais bien parce que j’y suis moi-même, comme un poisson dans l’eau, comme dans un état naturel retrouvé qui s’oppose aux filtres que le monde par défaut m’a apprit à porter pour survivre en bonne société.
Et sans compter les amours plurielles qui m’est tellement basique que je ne le considère même plus comme un délire.
Et ça fait de nous le couple le plus prometteur que j’ai jamais eu l’occasion de vivre.

On va très vite. Trop vite peut être ?
Mais pour rien au monde, je réduirais la voilure. Pourquoi me priver du bonheur que je peux cueillir là à portée de mes mains ?

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