Les amours de Cendre

J’suis repassée chez eux hier soir.

ça me travaille alors que j’essaye de m’endormir.
Ou pourquoi l’un ou l’autre reçoivent ces tendresses dont je suis assoiffée depuis 10 mois.

Rentrée à midi avec l’intention ferme de lui envoyer un mail. Je construis mes phrases en tête, je vais pas laisser passer, cette fois, il faut que je lui envoie
Je commence à écrire, ça me semble maladroit, je change l’ordre, je remplace.
Chercher les reformulations, puis chercher les sources, relire les échanges, arrêter la rédaction.
J’y ai passé deux heures et je n’enverrais pas.
J’ai que mes yeux pour pleurer.

Qu’est-ce que tu pourrais bien lui demander, maintenant ? Lui demander de prendre cette « responsabilité », de m’avoir à charge ?

C’est un ex. Quelqu’un avec qui on sait jamais trop comment interagir car il y a eu des douleurs, des maladresses, des ratés, qui ont conduit à la rupture. Insécurités et peurs. Fatigue.
Voilà.

P’tain qu’c’est dur.

J’arrive pas à me remettre au boulot.

L’idée qu’il veuille pas prendre en responsabilité mon insécurité affective, et qu’il a raison parce que le risque, même si je le crois négligeable, est non nul.

ça m’apprendra à tomber amoureuse de psychopathes.

Mais je les aime, ces handicapés émotionnels, j’aime interagir avec eux. Mais je peux être trop intense pour eux.
Voilà.

me suis encore plongée dans les écrits. perdu 1h de plus.
me donner envie d’écrire un truc en plus.

Son amoureux, hier, qui me dit qu’il était content de me voir. l’accent de la sincériée. Je suis touché.