Je paye le plaisir d’hier.
Un pour un.
Est-ce cher payé ?
Je ne sais pas.
Aimé s’est inquiété hier, frayeur et doute, à s’en rendre malade.
Sauf que ces doutes étaient plus que fondés, plus que juste.
Il s’excuse, il m’aime, mais il boude. Parce que ça fait mal.
Et encore une fois, retour de la bien pensante en force. Que ça vaut pas le coup, que je vais rien faire d’autre que le détruire à petit feu. Car il ne partira pas.
Ce pourquoi Bellule a fait le choix qu’elle a fait.
Sauf que.
C’est pas possible.
Même si le contraste me retourne l’estomac à moi aussi.
Félicité.
Peut-on avoir de buts plus noble dans la vie ?
Et si eux savent en vivre, si je peux recevoir avec sourire les remarques de Tentacara sur nos occupations de l’après-midi. Pourquoi ce me serait inaccessible au global ? Me laisser bouffer par le regard des autres et les lois de la bien-pensance ?
Alors, le vivre.
Le vivre bien.
Et se laisser à nouveau transporté quand Aimé me reprend dans ses bras, m’offre ses baisers.
Je tournais en rond, je n’avais plus envie de faire grand chose, même pas de finir cet article.
Mais trois gestes de tendresse peuvent tout changer.
Il ne s’en sort pas si mal.
Nous ne nous en sortons pas si mal.
Ça va le faire.