Les amours de Cendre

Espace restreint

jeudi 30 mai 2013 à 18h00

Tous les mois, une demande tombe de restreindre encore.

11 février,
8 avril,
30 mai.

A chaque fois, j’absorbe, à chaque fois, j’avais l’impression que j’avais déjà touché le fond.
Et non, il y a plus profond encore.

Sur ce, cela n’a pas que des inconvénients.
Je suis remontée dans le seul site vraiment public, indexé par google, remontée me lire.
Et il y a vraiment de belles choses là dedans, des choses que je ne renierais jamais…

Oui, j’étais plus productive quand j’étais dans mon huître relationnelle.
Un soir de février, un vendredi (c’était mon premier café poly), un homme m’a dit qu’il avait mis l’amour au centre de sa vie.
J’ai vu son sourire, son aisance, son ancrage dans le présent et son bonheur, (que j’ai toujours autant plaisir à lire quand je le lis ici).
Je souhaite vieillir aussi noblement.

vendredi 17 mai 2013 à 16h38

J’aime quelqu’un qui a fait le même choix que toi, pour les mêmes raisons, dans les mêmes circonstances. Et même si c’est parfois dur pour moi, si je ne doute pas que cela soit parfois dur pour lui, je respecte son choix, et le courage qu’il a de s’y tenir.

Ce qui a été vécu ne pourra jamais nous être enlevé.

Je te souhaite d’être heureux. Pour moi, c’est ce qui rend le manque viable : de savoir l’autre heureux malgré l’absence.

jeudi 09 mai 2013 à 22h24

je me suis accrochée, parce que vouloir entrer dans la "norme" de l’adultère, c’était accepter que ce que j’avais fait était un accident, une erreur, quelque chose que je devais regretter et corriger.
Et l’idée de regretter un truc pareil, ça me retournait tout l’estomac : non, j’avais pas cédé pour la première amourette venue, non, je ne suis pas une fille facile, et oui, j’ai encore de la valeur à mes yeux pour mériter leurs amours à tous les deux (et plus si affinité)
Hors de question que l’on passe l’éponge sur cette histoire.

jeudi 09 mai 2013 à 00h50

Il y a des échelles factuelles (comme l’ancienneté de la relation, la fréquence des contacts, le partage matériel), des échelles fortement instables (comme le degré de sensualité, qui peut exploser ou redescendre d’une rencontre à une autre), et des échelles complètement non déterministe comme les papillons dans le ventre, l’obsession, les dialogues virtuel. Je peux pas placer un curseur et pourtant, je ne peux pas ne pas en tenir compte.
C’est irrationnel et heureusement. Nous ne sommes pas des machines…

PS :
En parlant de partage matériel… C’est pas très matériel, mais je continue de semer mes livres préférés chez les gens que j’aime. Savoir qu’un bout de moi se retrouve parfois dans leurs mains… On se contente de peu parfois, n’est-ce pas ?
<3

vendredi 03 mai 2013 à 12h09

J’ai découvert que les amours n’étaient jamais interchangeables, que tous sont uniques, qu’ils peuvent même parfois se nourrir des mêmes sensations agréables, quand la joie de vivre se diffuse d’une relation à une autre.
Et cultiver cela, oui, ça va prendre du temps, de la réflexion, et du travail sur soi. Mais je suis sur le bon chemin, je le sens.

jeudi 02 mai 2013 à 23h51

Je finirais donc par dire que pour moi, tel que je l’ai vécu, il n’y a pas de relation amoureuse sans dimension sexuelle, c’est à dire à minima du désir et du partage d’un certain érotisme, et que justement, l’amour platonique se caractérise lorsque cette dimension sexuelle est présente mais n’est pas consommée.
Après, je ne connais pas les asexuels.

jeudi 02 mai 2013 à 01h15

Eh ben, les mois passant, il y en a une qui reste. Auquel je ne donnais pourtant pas beaucoup d’importance au départ, mais qui a signé un véritable tournant chez moi : vendredi 19 octobre 2012, après deux mois de recherche sur internet, je tombe sur ce site.
Je suis passée d’une situation de culpabilité ingérable à une vision globale vivable, et le soir même, je m’en suis ouverte à mon compagnon.
Enfin ! Des gens qui considère qu’une infidélité peut être autre chose qu’une faute, que ce n’est pas nécessairement quelque chose que l’on doit combattre ou pardonner, que l’on a pas à museler, enfouir, réparer, qu’il n’y a pas toujours une faille dans le couple, que cela ne masque pas forcément un manque. Qu’il y a des gens qui vivent ainsi, et qui le vivent bien, au long court.

Et même si on est peu nombreux (voire extrêmement rare) bah, ça fait rudement du bien de savoir que l’on est pas seul.

mercredi 01 mai 2013 à 23h20

6 mois plus tard, histoire d’amour finie (dans sa forme première, en tout cas), je me retrouve cette fois ci dans cette position de choisir. Parce que je n’ai plus cette urgence, ce besoin. Je pourrais revenir monoamoureuse. Et je traînais, cette question du choix, est-ce que pourrais, maintenant, choisir d’être ou non poly ?
Et de me retrouver à réfléchir, tergiverser, et m’interroger, sur ce que pouvait m’apporter un chemin ou l’autre. Est-ce que je pouvais m’engager sur une voie et renoncer à l’autre ?

Et bien, savez-vous quoi ? C’est mon compagnon, celui-là même pour lequel j’aurais éventuellement essayer de choisir de ne plus vivre d’amours plurielles, qui m’a répondu. Très clairement, sans concession : il n’a pas le choix.
Il me sait poly, il ne peut pas me changer, il le souhaite même pas. Il ne peut rien faire d’autre que faire avec. Parce que même si je ne fréquentais plus les cafés poly, même si je ne revoyais plus ceux qui emballent parfois mon cœur, il sait que je ne serais jamais à l’abri d’une rencontre comme la première, une rencontre qui prend le dessus, inexorablement, sans amoindrir pour autant l’amour que je lui porte.
Alors comme il m’aime, et qu’il souhaite toujours réaliser son projet de vie avec moi, et bien il n’a pas le choix, il apprend à faire avec.

lundi 22 avril 2013 à 01h10

Et en même temps, c’est quand même un des grands plaisir de l’amour, en tout cas celui qui m’a fait véritablement craquer : l’impression d’être sur la même longueur d’onde, d’être en phase l’un avec l’autre. Avec B, on savait parfaitement que cette impression était illusoire, factice, créée par la chimie, et pourtant, on la cultivait soigneusement, parce qu’elle nous rendait heureux, tout simplement.

mercredi 17 avril 2013 à 15h26


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