Le journal s’appelle Les amours de Cendre
Elle en était.
Bien sûr.
Tellement longue que je ne me rendais pas bien compte.
Mais elle était de mes amours.
De ceux que j’ai négligé ces derniers temps au profit des nouveaux.
Ä ? quel est le message ?
La vie continue, certes.
Téléscopage.
Je suis rentrée pour Aimé. Pour ne pas le laisser seul face à ça.
Et en fait, c’est lui qui m’a soutenu aujourd’hui, qui est allé bossé, qui appelle ses parents pour manger avec eux.
Lui rendre son rôle de soutien : il va mieux du coup.
Et moi, qui suis sensée être soutenue ?
Je sens en moi le monstre de pragmatisme, d’égoïsme, capable de tourner la page à une vitesse terrifiante. Affaire classée, dossier suivant.
Ce n’est qu’un amour parmi les autres.
Irremplaçable. Bien sûr. Comme n’importe quel Amour.
Et alors ? si je suis si insensible, d’où viennent ces larmes qui rougissent mes yeux depuis ce matin, ces sanglots qui me font tressauter ?
Il viennent de la compassion que l’on me témoigne.
Alors quoi ? Je préférerais ne pas être entourée peut être ?
Je ne l’ai pas dit à Jee encore. J’ai pas envie qu’il se sente impuissant loin.
Déjà que ceux qui sont prêts ne sont pas très puissants…
Bien sûr, il fallait s’y attendre, c’est la phase culpabilité du deuil qui sera la plus pénible. Ne rabâchons pas ce qui a été écrit. Cela ne sert à rien.
Oui, j’aurais pu mieux faire.
Mais voilà, j’avais choisi autre chose.
Je m’en veux d’avoir choisi autre chose.
Même si cela n’aurait pas changé grand chose.
Prévention ?
La vie est une prise de risque quotidienne.
Aimer, c’est s’exposer à la douleur.
Qu’aurais-tu préféré ?
Ne pas l’aimer ?
Jee : merci de m’en avoir fait part Envoyé lundi à 11:21
Voilà qui est fait…