Les amours de Cendre

Tu me manques

mercredi 8 mai 2013 à 11h08

C’est pas très original, surtout sur ce journal-ci, mais il faut bien dire ce qui est. Le beau chardon que l’on ne peut pas atteindre dans le pré d’à coté est toujours le plus appétissant, très chère Aliboron.

Alors écrire, pour expurger un peu, peut être, ces larmes d’hier, de ce matin : tu me manques.
Rémi est sensible.
Il m’a demandé au moins deux fois hier soir si cela allait.
Comme quoi, je ne pourrais jamais lui mentir.
Mais là, ne pas lui dire.
A quoi cela nous apporterait ? Qu’il sache que je continue de pleurer un amour clos depuis trois mois ?

Quand je pense que j’ai des fois des velléités d’utiliser cet exemple pour montrer qu’il peut y avoir des voix heureuses parmi celles que l’on ne pouvait envisager au départ. Ici, on ne se voit plus. On ne se parle plus. On ne s’écrit presque plus. Et la plupart du temps, j’en suis heureuse, parce que quand même, c’est une belle histoire, c’est une belle assurance, une belle constance.
Et des fois, comme là. Parce que je n’ai rien d’urgent à faire, je laisse ma peine s’écouler.
Il me manque.
Cette unique photo que j’ai de lui, cette unique musique que j’ai de lui.

Serais-je moins douloureuse avec plus de présents de lui ? Certainement pas. Alors, se résigner. Je ne peux rien y faire. Je n’ai même pas envie de m’imposer auprès de lui, de lui faire savoir ma peine. Je doute que cela puisse changer sa résolution. Par contre, ça pourrait la rendre plus difficile à appliquer, cela pourrait l’inviter à moins penser à moi, à tâcher de m’oublier pour de bon.
Alors attendre.
Peut être un jour, par curiosité, viendra-t-il lui aussi ici lire cela.
Alors il saura.

En attendant, se résigner.

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