Les amours de Cendre

Pas même 3 heures (24)

mardi 8 janvier 2013 à 16h43

Encore, juste un peu. Après promis, je m’y mets, sérieusement, mais là, il faut que je savoure encore.

Qu’est-ce le plus bon ?
Là, maintenant, les non-reproches de mon chef et mon collègue qui me dit qu’il me couvre, que je ne suis pas plus folle que la moitié des gens (^^)
Je ne lui ai rien dit, (ou tellement peu - mais c’était tout au début) mais à force, il sait additionner 1 + 1. (ça fait 10 chez nous)

Sinon,
Je sais combien il m’est heureux de relire plus tard, de revivre, de faire renaître l’émotion par allusion. Notons quelques éléments ici.
...
Je me suis donnée un temps trop court pour écrire, les souvenirs se bousculent, m’entraîne à nouveau dans la béatitude, et je n’arrive plus à taper, à formuler des phrases...
On va s’accorder le temps qu’il faut. Au point où j’en suis, c’est pas un quart d’heure qui fera la différence.

...

On peut commencer par la fin. Son écriture. En rouge, cela va de soi sur des copies (^^). Qu’il est loin le temps où nous échangions de vrai lettres (postales) avec mon premier amour !
Et ma thèse, sur sa liseuse. Il y a la sienne aussi. Et il ne me la donnera pas, sauf si j’insiste lourdement.
Mes manuscrits de thèse se sont appelés dans l’ordre : amalgame, ombre, silhouette, Esquisse, Imago (envoyée aux rapporteurs), Metamorphose, Noese et enfin Sublimation.
Ce sont des noms internes, que j’utilisais pour moi, issus de mes lectures d’Ayerdhal (lisez de la SF en Français, c’est tellement meilleur !). Je n’avais jamais vraiment imaginé que ce serait le nom qu’elle garderait, mais c’est avec ce nom de fichier que mon admin système l’a publiée (merci !)
Au moins, Sublimation.pdf dans une liste de fichiers, c’est un poil la classe. D’une part c’est un beau mot de la langue française, qu’il correspond très bien à mon état d’esprit d’alors. D’autre part, il n’y a aucun doute, c’est mon fichier qui est là…

Voilà, c’est bien moi ça.
Je me donne une petite demi-heure pour noter mon ivresse, et je m’en tiens à celle de nos esprits.
Faut croire que celle des corps refuse de s’écrire.

...

Juste ça, et après, promis, je bosse.
Un petit bout de tissu. Je lui ai offert. Je m’étais abstenue jusque là, je connais la puissance des cadeaux sur moi, je ne voulais pas lui en faire inconsidérément, lui dont le cerveau a un fonctionnement si proche du mien. Mais là, c’était la deuxième fois que je le préparais. Et puis, c’est le fruit de son travail qu’il récolte ainsi.
Et dire qu’il m’en remerciait. Que je m’abandonne à lui. Égoïste altruiste. Je ne te dois rien. Tu es le premier avec qui je fonctionne ainsi, profitant « honteusement » de la situation où ton bonheur est directement lié au mien et à mon plaisir (!)
J’espère que tu l’as compris et que tu ne me remercieras plus, et pas seulement parce que je te l’ai demandé…

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