Les amours de Cendre

J'ai peut être trouvé la faille

lundi 17 décembre 2012 à 23h37

La faille dans mon couple.
Celle indispensable pour générer assez de place pour que l’autre puisse entrer dans notre vie.

D’un coté, c’était inéluctable, c’était une partie de moi, d’essayer de genre de choses. Ça me ressemble, comme dit Teddy, ce n’est pas travestissement de ma part, c’est dans ma nature profonde.

De l’autre, en effet, je suis en pleine confiance en moi, à l’opposé du stress, qui me permet d’accepter de prendre plus de risques dans ma vie, de prendre position, de tenter. Et oui, comme je le dis depuis longtemps, la position à la fois d’assimilé fonctionnaire (très bien rémunéré d’autant plus) cumulée à celle du mariage me fait un joli matelas confortable pour envisager d’affronter bien des retournements de situation.

Mais quand même, dire que cela c’est fait sans faille dans le couple, c’était de l’hypocrisie.

D’abord parce qu’il n’y a pas de couple sans faille. Cela n’existe pas. On vit ensemble dans ce même appartement depuis 4 ans maintenant, et oui, il y a eu de mauvaises habitudes de prises, comme toujours. On louvoie avec le quotidien, on fait semblant, on ferme les yeux.
Par contre, ce dont je suis persuadée, c’est que c’est tout à fait normal. Et que s’encroûter dans ses mauvaises habitudes sous prétexte que l’autre fait de même est d’un potentiel destructeur non négligeable.
J’ai donc choisi une autre situation, au potentiel destructeur non moins négligeable : celui de me sortir de la maison, de faire autre choses de mes jours de congés que de rentrer faire les courses et le ménage (et dire que cela faisait parti de mes « bonnes » résolution de cet été !! ! ). Et dans le lot, bah, je me suis rapprochée d’un autre. Je l’ai laissé me toucher, physiquement et au fond de mon âme.

Donc, la faille.
J’en a marre de prendre toutes les décisions dans ce foyer.
Du compte commun (qui n’existe toujours pas) à la liste des courses, j’ai l’impression que si je ne me décide pas, rien n’est fait.
Alors, prenons le temps de l’écrit pour vérifier ce que l’on dit. « j’ai l’impression ». Très bonne formulation. Je n’ai absolument aucune certitude que cela soit vrai. Parce que somme toute, les décisions que Rémi prend, après m’avoir consulté, comme le fait qu’on est allé chez Jérôme hier, il y en a. Juste, je ne les compte pas celles là, et j’ai l’impression que la pile des autres, celles qui me restent « à charge » ne fait que s’accumuler.

Bon, c’est bien. D’une c’est pas une faille incommensurable, deux je suis capable de reconnaître ma part de tord là dedans, de reconnaître combien cela m’a fait du bien de me charger de toutes ces petites tâches en retard, comme ça, par bonne humeur, et ainsi vider la pile de reproches, simplement parce que j’étais heureuse, simplement parce que j’étais tombée en amour.

Et d’un autre coté. Soyons sérieux. Faire l’analyse du couple que d’un coté, c’est pas très sérieux ça. Non ? Donc, il faudrait en parler. Avec mon mari. Voir ce qu’il en pense, lui, du pourquoi il va pas chercher le recommandé à la poste ou ne pense pas à acheter du pain…
Mais voyez vous, j’ai encore moins d’espoir de ce coté là que de reparler de comment il vit de me savoir en liaison avec Daniel… C’est dire le noeud du truc...
Communication.
(soupire)

Oui, je peux tout dire à Daniel. Parce qu’on est encore en début de relation et que la chimie nous protège des mauvais coups. Parce qu’on est pas seul, qu’on a tous les deux une situation qui peut permettre d’encaisser en cas de coup dur. Et surtout parce que l’on ne s’est pas vraiment fait mal jusque là. Plus de peur en tout cas...
Et oui, cela va sûrement évoluer. On va peut être perdre ça.

Allons, parlons pas de malheur non plus. C’est à moi de créer/entretenir les relations de partage et de confiance sur lesquelles baser la communication. Et ces hommes là le méritent amplement, tous deux.

Car je les aime.

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