Les amours de Cendre

Faire le point

lundi 16 septembre 2013 à 09h39

Voilà,
Je suis complètement désemparée ce matin. Je sais plus où je suis, pourquoi, où je vais. Juste envie de me rouler en boule dans un coin et de laisser couler les larmes
(I have sprayed you into my eyes)
Décompression ?
Même pas.
Je cède sous les pressions contradictoire.
Comme une planche de balsa. J’ai l’impression de voler en éclats.

Pressions contradictoires.

C’est la faute à la société

Et pourtant.

Rappeler à ma mémoire quelques images de ce week end. A trois ou juste eux-deux. Quand je tombais de sommeil (eux aussi, d’ailleurs)
Et j’en sais rien.
Comment savoir si ces moments ont joués sur l’avis d’Aimé sur la question ?
Plus exactement, je pense que je prends encore mes désirs pour la réalité, et qu’il n’en est rien, que cela ne change rien à ce qu’il m’a dit, à savoir qu’il n’y a que moi pour qui il éprouve un Amour (véritable ?), et qu’il envisage pas que l’on puisse partager ce genre de chose. Et que moi, je partage, cœur et corps, ça lui bouffe des tripes à la poitrine.

Alors voilà.
Si je l’aime, il me faut régler un curseur sur un axe où je ne vois pour l’instant que deux positions : polyamoureuse ou pas.
Il n’a rien demandé encore, aucune exigence précise, mais ça c’est dessiné comme ça. Qu’aller en café poly soit « aller voir des amis ». Des amis comme je n’ai jamais eu, des amis qui peuvent m’appeler, pour qui je suis présente, dans le besoin comme dans le loisir. Mais « juste des amis » quand même.
Saloperie de distinction.
J’aimerais qu’on reste amis

(oh Purée)
Y’a 10 jours, l’autre me sortait cette phrase, mais au moins, je ne pouvais douter que c’était ce qu’il souhaitait, désirait, ce qu’il avait choisi, ce dont il avait vraiment envie (à savoir que l’on reste amis au delà de la régression de la relation)

Mais moi je veux pas ! C’est le contraire de choisi cette possibilité.

[Tient, je savais que j’étais assez accrochée à Jee pour m’en rouler par terre, je pensais que ce serait de manque… Et non, c’est juste d’envisage d’avoir à renoncer à notre Amour...]

Je peux pas.
C’est un chantage odieux.
Douleur contre souffrance.
Ça fait un an qu’il souffre (qu’on ne sait rien faire pour qu’il arrête de souffrir)
Il me propose une voie, une qui me fera mal, très mal. A en exploser ma raison.
Malheureusement pour moi, pour nous, je sais que cette douleur est gérable [et j’arrive à écrire ça ?]
Même si je dois m’y résoudre, je survivrais. Je m’en relèverais. 15 jours, un mois peut être, mais je survivrais.

Mais dans quel état ?

Combien de fois ai-je pourtant assuré à Aimé qu’il me rendait heureuse ?

(Is your love strong enough ?)

Douleur aiguë contre souffrance chronique.

C’est incomparable (si jamais deux douleurs mentales pouvaient se comparer)
Et même dans l’euphorie de la sur-oxygénation, je n’entrevois pas de solution. Pas de chemin, rien qui ne se dégage.

Je voudrais continuer comme je l’ai fait toute cette année, pour avoir la forme, moi, de gérer sa souffrance. Parce que j’ai vraiment l’impression des fois qu’il n’est pas loin, juste là, sur le bord, qu’il ne manque qu’un déclic pour que ça bascule et qu’il le vive bien, un déclic qui peut prendre des années, un déclic qui se déclenchera mieux s’il arrête de se bouffer, si je fais des efforts pour lui.
Car l’expérience nous dit que je ne sais pas, que ça ne suffit pas, qu’il se bouffe de plus en plus, que la douleur le fait peut être reculer même.
Alors, moi, reculer.
C’est si dur de m’être exclusif ?
Oh mon Ange !
C’est juste m’amputer de mon moteur principal, de ma source d’énergie primaire.
J’ai peur de devenir zombi, désincarnée, de ne même plus savoir vivre de mon amour pour toi.

Sauf que je sais que la douleur est éphémère.
Et lui, n’est-il pas zombi lui même depuis un an ?
Chacun son tour ?

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