Les amours de Cendre

Ça va mieux quand je fais semblant

samedi 23 novembre 2013 à 23h01

Oui, presque, mon Aimé. Ça va presque mieux quant tu fais semblant.

Non, il n’y a rien d’autre que mon inquiétude pour toi qui me rougit les yeux.
Le reste de ma vie va tellement bien !!
Mon boulot est une merveille, même s’il y a des contrariétés comme la formation DevOps de la semaine dernière qui saute, ce n’est pas bien grave, c’est toujours aussi enrichissant, aussi passionnant, aussi responsabilisant en toute sécurité…
Quand au reste !
Jee et Eva sont toujours aussi formidable, aussi aimants, aussi compréhensifs. Ils acceptent plus que je n’aurais accepté moi-même (Eva, pas trop, mais Jee !!) Ils me prennent comme je suis, avec Toi, mon Aimé, avec toi dans l’équation. Et me répètent, tant l’un que l’autre, qu’ils ne souhaitent pas que je réduise mes mots à leur encontre (même si Eva, aimerais que j’épargne parfois plus Jee que je ne le fais, mais elle m’a quand même dit, explicitement Tu ne m’as jamais blessée. Nuage)
Et autour, tout le temps que j’apprends à prendre pour moi. La danse (même si le dernier cours a sauté par bêtise de ma part, oubli de sac dans la bonne humeur !), le Taï Chi, où j’espère comprendre aussi bien tonique mais pas mou que l’intention, et enfin, ce psy, qui me cite Bienheureuse infidélité dès que je lui laisse la parole, et qui a Je pense trop dans la bibliographie sur son site (j’étais passée à coté lors de ma première exploration).
Et encore plus loin, mes sphères relationnelles qui se mettent en place, une zone de camaraderie qui ne me fait plus si peur. Des crush que j’oserais peut être développer un jour. Des gens qui pensent à moi (même si je suis assez recluse ces derniers temps, je sais qu’ils sont là, en bordure, qu’il ne m’en voudront pas de ce silence)
Et j’oublie Ty, mais là, y’a même pas de commentaires possibles.

Non, vraiment, mon Aimé, ma vie est magnifique.
Si ce n’est que j’ai l’impression d’avoir gâche la tienne.
Si ce n’est que tu m’inquiètes au plus haut point, à prendre la mouche, pour un rien, alors que tu n’es pas allé bossé de la semaine.
Que ce soit encore pire quand tu vas y retourner dès lundi.
Que tu ne souhaites pas en parler.
Que j’entende, à chaque fois que tu daignes me donner une meurtrière sur ton état interne, la désolation où ton propre état te plonge. Tu ne trouves pas cela digne, tu ne trouves pas cela légitime, et cela t’enfonce encore plus dans cette noirceur de laquelle je ne sais plus comment te tirer, cette noirceur qui me gagne et me fait sangloter silencieusement, loin de toi. Parce que je n’ai pas le droit d’être malheureuse devant toi...
Non, mon Aimé, il n’y a que toi qui m’inquiète.
Et cela même, je n’aurais peut être pas du te le faire porter.
Tu aurais peut être préférer avoir à me consoler d’un de ces amours auxquels je me suis exposée. Pouvoir te faire protecteur, et, tout en remplissant ton rôle auprès de moi, te rassurer sur le fait que ces pratiques sont dangereuses et ne mènent à rien de bon.
Oh, mon cœur ! comme ce rien de bon m’est agréable ! ! Comme il me plaît, comme je suis heureuse de pouvoir l’expérimenter, le vivre, le découvrir et découvrir tant et plus ces personnes avec qui je le partage.
Tout ce que je n’ose plus partager avec toi.
Je ne les nomme plus en ta présence.
Alors que je les aime, et qu’ils font maintenant partie intégrante de ma vie.

Alors oui, quand tu fais semblant d’aller bien Je vais bien, tout va bien, j’oublie mes larmes, je ris, je souris à tes bêtises, je sais porter ce masque là aussi mon Amour.
Mais pour combien de temps ?
Il me semble tellement évident que ce n’est que partie remise ...

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