Les amours de Cendre

231 - Extases

jeudi 4 janvier 2024 à 17h03

« Il a même sérieusement upgradé ces derniers mois 😅 Je suis ravie de partager ses talents ! !  »

10 ans que je l’aime, celui-là.

Je suis pas amoureuse, non, ça m’est passé.
« Je préfèrerais qu’on reste amis » avait-il dit

« A quoi je m’engage ? – J’ai beaucoup changé en 4 ans »
(je suis sûre que l’entrée sur cette préméditation existe dans ce journal, faut juste la retrouver)
C’est là, août 2017

En juillet, extases, déjà

Mais hier.

En juillet, j’avais vu son plaisir dans son visage, sa mimique.
Hier, mes yeux se sont très vite fermés, mais j’avais sa respiration
Et puis tous ces gestes,
Toutes
[j’en mouille encore]

pieds et poings liés, libérée de toute injonction de faire, rien d’autre que m’offrir. Jouer à refermer les cuisses pour qu’il tire sur le futomono et m’expose à nouveau.
Et sombrer quand il me tiens par le harnais
Et fondre sur sa cuisse.
J’ai essayé de le prendre en gorge profonde, j’étais pas assez bien placée, et pas assez concentrée non plus.

La seule chose qu’il m’a demandée, c’est quand il tire sur mes poignets pour me faire prendre sa queue, je m’exécute, prend le plaisir de sentir mes mains se lubrifier, et décrocher car il a détourné mon attention sur une autre partie de mon corps qu’il stimule à m’en faire perdre la tête.

Deux fois, je pense que c’est fini, que j’ai explosé et que je ne saurais revenir. Deux fois il ravive le feu de mes reins, refais de moi sa petite chatte brûlante qu’il peut manipuler à loisir.

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il y a dix an, lui et sa femme ont été mes modèles, un idéal de compersion que je n’avais jamais imaginé possible.
Aujourd’hui,
je peux en profiter en plein.
Mon Lapin qui m’offre des fleurs, me souhaite une bonne soirée avec des étoiles dans les yeux, fait la bise à Tom et va retrouver son autre amoureuse.
Moi ce matin avec cette envie de partager avec sa femme le bonheur que j’ai eu des bras de son mari, qu’elle me rend Je suis ravie de partager ses talents
Et un cran de plus.
Car je sais, depuis 10 ans aussi, que les cordes, c’est pas son truc.
Je me souviens très bien qu’elle l’ai dit, à ce café poly où, après le départ de sa fille, j’avais embrassé Tom dans une embrasure dehors, et que mon mari de l’époque en avait été blessé
Je me souviens très bien qu’elle l’ai dit, que c’était un avantage du polyamour, c’est que Tom pouvais explorer les cordes avec d’autres qu’elle, vu qu’elle n’était pas sensible à cet érotisme.

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Cadrage.
j’avais besoin d’un cadre moins intimidant. Tu es moins intimidante.
Tu attaches ? tu switch ?
asexuel ? cordes dans le sexe ? sexe dans les cordes ? > c’est toujours sexuel pour moi. Alors c’est toi qui attache.
Donnez des cordes à un ingénieur, 8 ans plus tard il sait encore s’en servir. Je prends ça comme un compliment. s’en est un.
J’ai un peu révisé avant de venir.
Je t’ai invité deux jours à l’avance cette fois. C’est une nette progression dans l’anticipation.
Je peux mordre ? et moi ?
Tente tout ce qui te fais envie, je saurais te dire non. Ok, je compte sur toi. Tu peux, je sais le faire.

J’étais en train de me cambrer, assise sur lui, montée d’extase quand il soulève mon T-shirt pour caresser mes seins libérés.
C’était avant qu’il prenne mes mains dans le dos.
Avant qu’il bloque ma poitrine et expose mes seins pour en jouer
Avant qu’il bloque mes jambes et expose mon sexe pour en jouer.
un geste sur mes poignets, ou en dégageant les cheveux de mon visage, il check, silencieusement.
J’ai oublié de lui donner mon signal "encore", mais il est généralement explicite en lui même.

Je suis à lui. Instrument sous ses mains
Caresses sur mon flan, l’épaule, la gorge. Je rêve qu’il la serre. Rien que l’image, la potentialité, me fait monter d’un cran.
Mais il ne manifestera aucune violence, aucune force, ni même insistance déplacée. Mais persévérance. Revenir, une fois de plus. reprendre un peu en arrière quand il le faut, pour me faire céder, m’ouvrir encore plus. Me déplacer. Changer de pose. Persévérance. Revenir pour m’ouvrir un peu plus.
Comment fait-il ? Je pensais seules des mains féminines capables de cela.
Mais sans artifice, de sécrétions naturelles uniquement.
Nouvelle tentative. Prend mon bassin sur ses cuisses, pose une main sur mon genou pour me demander de l’écarter à nouveau. Aucune force. Comme une danse, presque. il me guide, je le suis, je tremble qu’il y retourne encore, tremble d’anticipation, jouissance qu’il souhaite encore jouer de moi. Je vais chercher la crainte, la soumission, l’offrande telle qu’O la décrit si bien. Je suis contrainte dans ses cordes depuis assez longtemps pour en profiter de l’évocation. Je frissonne par crainte de la douleur, qui nous avait arrêté tout à l’heure, mais je suis disposée pour son plaisir. Je frissonne d’entendre son souffle, sa propre jouissance. Une de mes cheville dans son entre jambe. Je le caresse un peu avant qu’il ne reprenne son œuvre et me déconnecte de toute volonté.
Une main pour tenir ce bout de tissu avec lequel on doit jouer depuis le début, car il n’a pas été ôté, car je lui ai laissé l’initiative, et dans l’idée de le banaliser, ce bout de tissu dalmatien qui était devenu à mon insu une ancre de chez henriette. Que j’ai hésité à faire couper, mais repasser au verbal aurait été trop impossible. Une autre fois peut être.
Et l’autre main qui reprend son œuvre.
Aller chercher la luxure, la détente, avec persévérance, douceur constante. Comme la marée qui monte. Qui semble reculer à chaque vague mais gagne du terrain à chaque cycle. Massages. Je serais incapable de retrouver toutes les zones érogènes qu’il a su utiliser, exploiter, caresser, presser, masser.
Quelques fois, il tente, comme tous les autres, un va-et-vient plus rapide, une vibration, et chaque fois, il entend la baisse de mon plaisir (j’ai pas dit "disparition", mais "baisse" ! ), et reprend ses autres gestes, ceux qui me font grimper aux rideaux.
La douleur monte, comme prévu. Je sais où il veut aller. Il l’a déjà fait en juillet. les tentatives précédentes de cette soirée m’avait fait pensé qu’on n’essayerait plus, mais puisqu’il souhaite retenter, puisque je suis les mains liées, les jambes immobilisées sur lui, incapable de vouloir autre chose que son attention sur moi.
Je laisse partir la crainte, qui n’étais qu’une construction. Et me m’abandonne. C’est tellement facile, tellement doux. A chaque moment de lucidité, je vais chercher un peu de volonté à détendre encore mon anneau de chair et l’avancer un peu plus. Je ne suis pas sûre que cela ait aidé en quoique ce soit. Si ce n’est accentuer sa respiration : c’est une manifestation de mon désir conjoint au sien.
Oui la douleur monte, mais je sais le plaisir que je vais en recevoir.

Et je le reçois. En moi.
explosion. Satellisée. mon corps n’existe plus que dans ce plaisir. « oh oui ! ». Je suis tellement en extase que je doute qu’il soit vraiment passé. Je fini par chercher à savoir : pas de doute, c’est une malléole que je sens. Qui bouge avec le reste et me satellite à nouveau.
Le temps s’est arrêté.

Et ce n’était même pas le dernier chapitre.

Non,
Il va me dorloter. Puis me relever. Reprendre mes poignets. Les détacher ? Non.
Refaire le nœud qui s’était détendu quand j’étais sur le dos. Je fonds. l’anticipation des plaisirs remonte. Je suis toujours offerte à lui, quoi qu’il puisse lui plaire.
Il me déplace, face sur le matelas. Abuse de mes membres toujours contraints et de l’entrejambe exposée dont je ne peux défendre l’entrée malgré mes cuisses fermé. Comme j’aime ça aussi.
Je suis à peine une surprise de ne plus avoir de douleur. mais quelle importance de ramener des pensées si rationnelles dans cet océan de sensualité. Je ferme les yeux et refait la planche sur ses vagues qui me lèchent. et m’englobe.

Je sens son désir qui monte. Je serais haletante si je n’étais pas en orbite si lointaine. Je serais au service de son plaisir si je n’étais pas complètement saturée du mien. Et de savoir que je vais le recevoir à nouveau.
Obligée de mettre un peu du mien pour poser mon buste sur le canapé. On y est.
Il va partir et moi avec.

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Confort thermique.
La couette à disposition n’était pas exactement préméditée, mais tout à fait bienvenue.
gratouilles dans le dos
faveur d’un massage. Après un thé, un dîné réchauffé, du gruyère suisse et des framboises.

Il était 16h30 et je me plaignais que le temps refusait de couler.
Il est 17h40 et je suis en orbite d’avoir remonté ses souvenirs. De les avoir noté. Je pourrais les relire. Et en jouir à nouveau.

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