Les amours de Cendre

Vacances

lundi 10 juin 2013 à 11h42

En fait, j’ai encore un peu de temps pour écrire. Ils dorment.
Et moi, je suis déjà à ce soir.
A faire le bilan de ces quatre magnifiques jours passés avec Ju et Bellule. La complicité avec Rémi. La mienne avec Ju "Ils sont jolis, quand même ! "
Portes à peine esquissée. Qui ne seront probablement pas franchies. Pas vraiment envie de retenter d’un coté, et puis, ça se fait pas de l’autre. Alors d’en profiter, juste moi, comme un potentiel, que j’aurais vu comme potentiel, même s’il ne se passe jamais rien de plus que ces tendresses et vacheries échangées.
Au moins, je sais qu’elles ne génèrent aucune culpabilité, puisqu’elles sont socialement, moralement acceptées. C’est une justification en soi pour qu’ils en restent là, au delà du fait qu’il s’agit quand même de leur histoire, et en aucun cas de la mienne.

Mais j’aime voir Rémi heureux.

Les sous-entendus (ou paroles plus explicites) n’ont pas manqué, bien sûr, nous étions en terrain favorable.
Le plus beau, c’est sûrement Rémi qui m’explique que les aspirations peuvent changer, et ce en partageant le quotidien de l’autre, que des choses invraisemblables peuvent devenir possibles (comme pour lui le fait de vouloir des enfants).
Autre chose, il m’a demandé d’expliciter un peu, ce en quoi je faisais "des pieds et des mains pour pas qu’on divorce" (on parlait de divorcer pour se remarier pour refaire une grande fête et que j’ai la robe de mes rêve). Et en y réfléchissant, depuis, je constate que c’est bancal.
Je fais pas tant d’effort pour lui, ou même pour notre couple. J’ai dépensé beaucoup d’énergie, bien sûr, mais c’est pour moi que je l’ai fait, pour mon bénéfice personnel.
Après, trouver les mots pour lui dire, que dans cette démarche, éminemment individuelle d’émancipation (libération des chaînes, dit BouquetFleuri), je n’ai jamais voulu l’écarter, je l’ai toujours gardé en ligne de vue. Oui, c’est ça que je peux dire. Que j’ai vu un chemin que je pouvais faire toute seule, sans lui, en gardant pour moi le maximum de choses, parce que c’était quand même pas des choses dont j’étais très fière vis-à-vis de lui. Mais que c’était pas possible. Qu’il fait parti de moi, que notre couple fait parti de moi, et que je pouvais pas cloisonner, donc il me fallait faire violence, pour voir comment concilier les deux mondes.
Alors moi, toute seule, revoir entièrement ma relation aux autres, intellectuelle et physique, le partage, la confiance, le plaisir de la relation nouvelle, de la découverte.
Mais à deux, découvrir le polyamour, ce qu’il implique pour un couple pré-existant. Et y entrer, ensemble. Parce que c’est avant tout une histoire de consentement.
Il m’a demandé de faire attention, de pas le rendre jaloux. Je m’y essaye. C’est pas parce que le résultat est parfois très mauvais que j’ai pas essayé...
Je crois que je tiens ce que j’ai à lui dire.

Et comme j’ai dit, le plus sincèrement du monde, à Bellulue samedi soir. Si Rémi me le demande, j’arrête.

Ce qui a été vécu ne pourra jamais m’être enlevée.

Signes cabalistiques sur une feuille. Mes hommes, mes intimes. Avec Rémi en double.
Je les aime.

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