J’avais décidé d’être ronchon, je l’étais.
A l’opposé de la fille de la semaine dernière à qui on a dit "tu souries tout le temps". J’ai même laissé les larmes monter en début de cours. Parce que j’étais vraiment désemparée, et que je savais vraiment pas quoi faire d’autre.
Y’avais quasiment personne à ce cours, pour une fois. J’ai eu une barre à moi toute seule, devant, sur la gauche, comme j’aime.
Et je me suis absorbée dans le cours.
Parce que cela fait un an maintenant que je le suis, j’en suis capable, j’ai mes automatismes.
Je le suis à gauche quand il montre à droite (parce que sinon, je le vois pas ! ), je travaille, en plus de mon en-dehors, la torsion de la colonne, la place de cette dernière vertèbre si lourde (le crâne), soutenir les coudes, dégager la tension des doigts.
Et petit à petit, me laisser prendre par ce qu’il dit, ce qu’il m’adresse, même : ne pas baisser la tête à chaque plier, et ses mains, en quatre pressions, qui accentuent la torsion, le travail en diagonal.
Un de mes soupires à la démonstration de la pirouette le fait rire, il nous en fait profiter. Un vrai sourire pointe : il lui aura fallu 40 minutes pour obtenir ce résultat.
Je n’ai jamais aussi bien tourné de ma vie.
J’ai même eu droit à des critiques personnalisées, puis même un compliment, sur les glissades (qui m’ont bien sûr empêcher de refaire une diagonale correcte, mais c’est pas grave)
Bref,
J’ai bien fait d’y aller.
Au retour, Aimé n’était pas si ronchon que cela. Bellule était en ligne, après tout. Et ghost in the shell s’avère une série fort sympathique.
Bref, ça va le faire.