Les amours de Cendre

Improductive

mardi 27 janvier 2015 à 17h43

Mon chef m’a réaffirmé, à plusieurs reprise, qu’il était contre le temps de travail.
Voilà pourquoi je ne bosse pas aujourd’hui
Ou plus exactement, que je ne bosse pas plus que "aider mes collègues en détresse" (Ä m’en envoie beaucoup aujourd’hui, elle sait que c’est une des façon les plus sûre de me faire bosser, tout en me laissant le champ libre
J’ai la preuve aujourd’hui plus que nul autre qu’on veille sur moi).

Le champs libre pour quoi ?

Pour râler ce matin après ma gorge qui fait mal de nouveau, mon mal être grippal. Marre d’être malade depuis près d’un mois.
Pour compter mes petits sous, essayer de comprendre avec Ty pourquoi soudain cet empressement à un investissement que je trouve pas facile à rentabiliser (louer une boutique)
Pour compter mon envie d’investir dans le neuf, seule (ou plus si affinité).
Pour me redonner un peu d’entrain quand même, même très léger, auprès de l’icecat.
Pour répondre un mail aux interrogations d’une collègue qui pose gentiment ses questions.
Pour aller manger en belle compagnie.
Pour me laisser m’effondrer sur la relecture de tous mes posts sur Beth. Je ne pensais pas qu’il y en avait autant, qu’ils étaient aussi découragés, dès le départ, dès que j’ai entendu Radio Courtoisie grésiller...
Pour me laisser entraîner par des collègues en galère, les sortir de galère, demander des explication à mes admins préféré, prendre mal leur réponse, me rendre compte que je prends mal une bêtise, en parler, avoir la confirmation que c’était bien une bêtise. Je suis contente de moi, sur ce coup là.
Continuer la lecture. Archéologie de sentiments. Chacun d’eux étayent mon "non, je ne le ferais pas" qui m’a fait si mal en le quittant.
Me laisser entraîner par une autre collègue en galère. La renvoyer vers mes admins préféré : son problème est au delà de mes compétences et surtout au delà de mes forces.
Finir le talk de précision. Réaliser que j’avais tors : il n’avait pas l’adresse en question. Bah il l’a maintenant. Culpabilité. Lui faire lire ça, n’est-ce pas de la facilité ?
Curiosité : pourquoi ne pas lui avoir donné alors, je parle tant de lui que ça ?
Archéologie : remontons d’un an et demi et non de 6 mois, pour voir ce que ça fait ? C’est beaucoup plus joyeux à lire.
De toute manière, la journée de boulot est foutue, j’enregistre juste une demande mineure, et j’aide encore une collègue au téléphone.
Je remonte, depuis l’été 2013. Confiance. Sérénité. Ce que je vis aujourd’hui n’est pas un fruit du hasard, mais bel et bien une construction.
Douleurs anciennes.
Celles de mon amour perdu, les failles de plus en plus visibles dans notre mariage, et puis cruelle, celle de la perte d’Arcancia.

Petite bête à poil noir, je n’ai rien fait pour l’anniversaire de ta mort.
J’y ai songé. Des fleurs (plus éphémère qu’une plaque), un appel, un recueillement, je n’ai rien fait encore. ça n’a pas trouvé sa place. Entre le mausolé de République et mon voyage à Lyon (ses multiples ratés). Le temps coule et je n’ai toujours rien fait pour toi.
Tu t’en moques, bien sûr, ce n’est pas toi qui pourrais me reprocher mon inconstance.
Et ceux auprès de qui j’ai déposé ton corps, je ne suis pas prête à les revoir, même avec ce prétexte de venir me recueillir.
Ta disparition a entraîné une trève, mais tout s’est accéléré ensuite.

Et ensuite, j’ai perdu Beth (ma relation de confiance avec Beth)
J’ai beau avoir fait ce double travail d’archéologie, ces 6 premiers mois de fusion où tout ce qui venait d’elle était positif, ces 6 derniers mois où je dois compter les billes blanches au milieu des billes de plomb, j’ai beau avoir tout relu, je ne comprend pas plus.
Je ne comprends pas pourquoi ça marchait. Pourquoi ça marche plus.
Comment ça marchait ? comment ça ne fonctionne plus ?

Une après midi de recherche, de remise en question, offerte aux frais de la princesse, et pas une résolution positive ? Pas de courage ?

Comment ça marchait. Bah si, tiens. Je l’ai lu.
A plusieurs reprise.
ça marchait pour moi quand je les voyais heureux.
Les voir malheureux ensemble, à répétition, se prendre le chou sur ce que je considère être des détails, se prendre des résolutions sur ce que je considère être de mauvaises directions, ça me mets mal à l’aise. Que je sois en cause ou non.
Et si c’est moi qui risque d’être prise comme cause de leur dysfonctionnement, alors j’ai envie de fuir ! et rien d’autre.
Et c’est bien parce que je sais que mon départ aurait des conséquences désastreuses pour eux que je ne l’envisage pas dans les possibles. Si mon départ pouvait être neutre pour eux, qu’ils puissent régler leurs sauces sans moi, je l’aurais envisagé.

J’ai trouvé une réponse externe.
Parce que l’interne (le refus de la proposition du Fouta Djalon) refuse de se laisser décortiquer.
Pourtant, c’était avant que la radio ne grésille… Pourtant, j’ai écrit que je voulais une colloc à quatre chambres, en novembre 2013...
Un truc qui coince avec l’habitat à trois ? (celui que je refuse pour le 1er)
avec l’habitat juste avec Elle...
Question d’envahissement ? perte d’intimité ?
Là où tu reproches le manque d’intimité ? le manque de partage ?

Rien de très logique, beaucoup de jugement (elle décide, tant du sujet de discussion que de l’heure de fin de discussion) pas très exploitable tout ça, comme si elle décidait seule…

L’heure tourne. A défaut d’avoir avancé sur mon code aujourd’hui, je vais fermer en bonne forme.
J’espère que j’aurais le courage de ressortir ça demain soir…

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