Les amours de Cendre

Il faut renoncer

mercredi 13 février 2013 à 22h40

C’est un doute à peine le mardi 29 janvier, un nuage un peu gris que l’on chasse de la main. Qui s’en va tout aussitôt.
Et si c’était notre dernier rendez-vous ?

C’est devenue un avenir noir et insupportable, quand j’ai compris que Piarrine n’avait vraiment pas compris, qu’elle n’était vraiment pas ouverte à ça.
Rémi a séché mes larmes. Les larmes d’un autre amour que le sien…

Et puis, le lendemain, l’espoir est revenu. De la part des polyamoureux, de la part de Daniel. Je ne sortirais pas de sa vie. Super. Cool. Faut juste que je leur laisse le temps de digérer le truc à deux, alors. Juste garder contact avec Daniel, ces mardis et ces jeudis où il est plus libre.

Le premier jeudi, on aurait pu se débrouiller pour se voir. Il suffisait juste que je m’arrange. Mais la probabilité que cela soit en cachette de Piarrine était bien trop élevée à mon goût. Alors on n’en a pas reparlé. On a laissé filé. On s’est juste échangé nos vœux d’amour, et vaille que vaille.
Ce jeudi là, nous ne sommes pas allé manifester, je suis restée sous la couette avec Rémi. Non, je ne regrette pas…

Et puis, une première semaine a passé. Toujours aucune nouvelle d’une future éventuelle entre-vue. Je demandais pas grand chose, me semblait-il.
Le deuxième jeudi, j’ai ses yeux, via la vidéo qui par miracle passe le proxy du boulot. Je retrouve son air de petit garçon amoureux qui me fait tant craquer. Mais ya un truc qui cloche. Je commence à réaliser. J’ai pas de web cam de mon coté. Il ne voit pas les larmes qui pointent.

Vendredi, BouquetFleuri me démonte d’une phrase « Tu as des raisons objectives de douter ». Je suis encore au bord des larmes, dans un café où j’avais songé que je pouvais y craquer. Après tout, ce sont les seuls qui savent....
Heureusement, vendredi, il y a Evavita, qui m’explique que la colère est un sentiment légitime en pareille circonstance, il y a Katouchka qui me voudrait comme amoureuse de son conjoint, et il y a Thomas, qui m’explique qu’il y encore beaucoup à vivre sur cette Terre.

Thomas, je ne doute pas de ta capacité de tomber sur ces lignes un jour. Toi qui te caches si peu, je ne voit pas pourquoi je te cacherais cela.
Ce soir là, j’avais besoin de toi, et tu as été là pour moi.
Et ce soir encore, c’est toi qui sèche mes larmes.

Parce que demain sera le troisième jeudi. Et que cela n’a jamais été aussi évident. Même en IRL, il n’a pas voulu me dire que l’on se reverrait...
Je devrais lui être reconnaissant de ne pas vouloir s’engager à la légère, ou pire, me mentir encore.

Je tâche de lui écrire ma légitime colère, sur des supports qu’il ne lit plus. Il n’écrit quasiment plus d’ailleurs. Moi qui me suis si longtemps repue de ses RP.

Alors, je suis en train de renoncer.
D’enfermer un à un, les souvenirs de nos bonheurs.
Eux que l’on croyait si facile à reproduire, sur une échelle temporelle tellement longue.
Il m’avait promis qu’on aurait le temps. Le temps de rattraper le déficit du au nombre d’heures réduites que l’on passait ensemble.
Je ne regrette pas. Je suis du genre à ne savoir apprécier les bons moments que complètement détendue, et si j’avais été dans la perpétuelle peur de les voir cesser, je n’aurais pas pu en profiter comme je l’ai fait. Mais bon sang, avoir été trompée comme cela, qu’est-ce que cela fait mal !! !

Même si d’autres mains, d’autres lèvres me sont offertes, cela ne protège pas la douleur de cette déchirure. En atténue vaguement la portée seulement.

Allez. C’est assez de se morfondre.
Ça allait mieux tout à l’heure.
Trouvons une distraction. N’importe quoi. C’est pas comme si tu manquais de lecture ! !

« Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course. Des rimes »

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