Alors hier, je lui ai dit ça :
« Je suis en train de tomber amoureuse, et je ne compte pas freiner le processus »
Mais c’est de l’euphémisme à donf !
Parce que je suis déjà raide dingue attachée.
Tant qu’il y avait que samedi dernier, à la Décom, il y avait ce côté magique, surnaturel. J’acceptais assez bien l’illusion de la fusion, créé par le cocktail de drogues endogène + exogène qu’il y avait dans mon sang.
Mais hier, c’était la même ou presque.
Sans Londres, sans le manque de sommeil, sans la MD, sans la musique.
La même connexion de malade qui intrique corps et mental.
La même énonciation des évidences les unes après les autres, des portes ouvertes qu’on enfonce sans avoir besoin de s’attarder, donner des détails juste pour le plaisir d’énoncer un élément supplémentaire de connexion.
Il avait renoncé à trouver quelqu’un qui coche autant de cases ? « officiellement, tu n’existes pas »
Je ne l’avais même pas envisagé possible.
J’ai trouvé un bord hier, un truc que j’ai pas compris (et j’avais pas les neurones disponibles pour comprendre), dans sa gestion de ses autres relations. Un bord presque rassurant, qui montre la réalité de la chose, quelque chose qui sort du fantasme du miroir.
Et le voici qui énonce tranquillement qu’il est dans la même situation que moi : poly-insaturé qui a brusquement plein de match. Enonciacion du risque (que l’un de nous veuille une relation principale, l’autre une secondaire).
Risque accepté.
Avec le sourire, le plaisir, l’assurance que les bons moments sont à prendre. Maintenant, sûr. Plus tard, sûrement.
« Le polyamour, c’est la possibilité de se faire larguer deux fois le même jour »
Comme la possibilité de rencontrer 4 personnes en quelques semaines.
Dont une exceptionnelle.