Arf.
Je crois que je me suis fâchée pour de bon cette fois ci avec mon chef.
On va essayer de tasser ça, mais c’est un vrai manquement pour moi.
Histoire.
On travaille sur le projet d’un collègue absent.
On a un sérieux bug, on cherche dans 10 directions à la fois, on arrive pas à reproduire, bref, on pietinne. J’ai suivi ça de loin de matin mais comme mon collègue prend son après midi, je récupère le bébé.
On trouve des trucs proprement allucinant (des accents dans un nom de méthode), mais qui fonctionnent sommes toute comme ça depuis 5 ans.
Et là, désaccord profond.
Quand mon chef voit ça, il dit "il faut corriger"
Je réponds "tu n’es pas cohérent, tu peux pas d’un coté demandé à Yann de ne pas faire de refactor, et là, en urgence, de corriger quatre fichiers alors que ça n’a rien à voir avec notre bug ! "
-- Pourquoi tu me parles comme ça, tu es agressive. Je ne te parle pas en tant que chef, mais en tant que collègue. Tu ne me parles plus comme ça.
»
J’ai pris sur moi de me taire, de regarder mon écran, et lui, un peu. D’arrêter d’argumenter, puisque la dernière fois ça c’était terminé sur l’arrêt de la réunion.
En moi, ça bouillonne : je trouve qu’il n’a pas de recul, que comme mes deux autres collègues, il se précipite sur l’action au lieu de chercher l’action minimale, au lieu de regarder l’ensemble du tableau.
Il est mon chef et je lui en veux pour cela.
On se sépare pour une pause déjeuné (il est 14h15)
Mon collègue s’en va, me propose de m’excuser quand même. Je prépare une phrase, une argumentation, sur le pourquoi du comment cela ne me semble pas une bonne idée de faire ça.
Mon chef revient. Il me coupe l’herbe sous le pied.
« Il faut faire cette correction, j’en prends la responsabilité ».
Je vais donner mes arguments :
ça peut être appelé dans un code non java (jsp, js) => réponse : fait une recherche plein texte sur tout le code
ça peut être appelé avec une construction dynamique de la variable => réponse : non, il aurait pas fait ça quand même (sur un type qui a mis un accent dans un nom de variable, moi, je n’aurais pas ce type de certitude)
Mais rien n’y change.
Il me demande de le faire et il en prend la responsabilité.
Je me suis prise un 49.3
Tout à l’heure, il me demandé de réagir en collègue. Là, il agit en chef.
Je vais lui obéir, parce que résister ne nous aidera en rien.
Mais ça fait mal.
C’est une écharde dans une relation qui avait été excellente jusque là.
Va falloir trouver un temps pour évacuer ça correctement, histoire que ça pourrisse pas.
En attendant, cela ne servira à rien de résister, s’obstiner. Cela ne ferait rien d’autre que d’abîmer cette relation.
Qui est somme toute très belle.
Coup du sort : je fais la même chose que mon collègue depuis ce matin, et sur mon poste, ça tombe en marche. L’enigme reste entière ! !