Les amours de Cendre

Ainsi, hier, j’ai envoyé deux pages de déclaration.
écrite sur sa musique (Psychic Live)

Depuis, je me relis, je me remémore.
Je sais que ressasser en boucle comme ça transforme, car les souvenirs sont re-créés à chaque fois.
Et que se relire n’est pas mieux : on ancre une certaine interprétation, et on trouve ça tellement clair qu’on imagine pas que l’autre ait reçu autre chose.
(des fois même, je me persuade d’avoir envoyé une reformulation, comme Et c’est avec plaisir que je t’offre la mienne.)
Mais hors de question de banaliser, ha ça non. C’est trop rare, les sentiments amoureux comme ça, je prends tout !

ça décante pas du tout, je suis en ébullition moi.
Se forme un projet, de squatter ce soir.
stalker, trouver l’événement probable, mensuel, dans un café à entrée libre (c’est pratique, tiens ça !)
Attendre un peu, quand même. Pour être sûre. Pour ne pas empiéter sur ses autres activités de la journée.
Et enfin, faire ma demande pour venir avec lui.

Et là, mise en attente, à nouveau.

Mon cœur saute à une notification. Raté, c’est un vulgaire SMS publicitaire (ça ne devrait pas exister ces choses là)

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Si j’y vais pas, j’irais offrir mon houmous à Tétue.

(sur ce, il est parfait, mon houmous, je suis super fière de moi)